FÉVRIER 2014

L’affaire Sheldon/Watson Depuis quelques semaines, les médias n’ont de cesse de suivre l’évolution du procès qui oppose Anne-Marie Watson et Brandon Sheldon, deux époux en cours de divorce, pour la propriété d’un bâtiment qui servait d’école de danse à madame Watson. Si madame Watson refuse de plier face à l’Ordre, M. Sheldon souhaite remettre le bâtiment à l’État. La cour n’a pas encore rendu de jugement sur l’affaire, mais des menaces ont été proférées la semaine dernière à l’endroit de l’avocate de Watson, celle-ci ayant toutefois rétorqué publiquement qu’elle ne délaisserait pas une affaire qui est juste, peu importe qui le lui demanderait ou même les chances d’en sortir victorieuse. L’intimidation semble encore et toujours être la première tactique de l’opposition lorsqu’ils ont peur. Encore heureux que certains avocats se tiennent debout pour éviter que la Justice ne s’éteigne complètement. « Police kills Art, kill the police ». Un nouveau slogan qui semble rejoindre l’opinion de bien des manifestants. You better free your mind instead Parce qu’il a osé chanter « Revolution » des Beatles à la fenêtre de sa chambre, le musicien Thomas Braxton a été arrêté et lourdement tabassé par les forces policières. L’action date d’il y a quatre jours, et le musicien est toujours à l’hôpital, dans un état très critique. Par ailleurs, s’il se relève suffisamment bien du coma dans lequel il est présentement plongé, il risque très fortement la prison. Une vigile aura lieu le 12 février devant l’hôpital St-Thomas en support pour la victime et sa famille. Recueillement au South Bank N’allez surtout pas croire (et ce message s’adresse tant aux lecteurs qui partagent mes idées qu’aux partisans du nouvel ordre qui pensent trouver ici des informations utiles) qu’un séjour en prison ou qu’un emprisonnement plus « large » et « subtil » réussira à conditionner qui que ce soit à adopter les nouvelles valeurs que tentent si mal de nous imposer le gouvernement. La résistance est partout, et le recueillement de deux victimes de l’ordre fait dans l’ancien quartier des artistes le prouve. Il ne faut pas nécessairement être nombreux ou faire du grabuge pour manifester son refus (bien que ces moyens me semblent, pour ma part, fort louables). Parfois, une seule présence suffit pour rappeler à tous les jours plus heureux. Courage à tous, ne cessez jamais d’espérer. Mot d'un résistant Ne perdons pas espoir, par pitié. Jeudi dernier, j’étais présente dans le métro lorsque s’est suicidé un jeune musicien d’à peine plus de vingt-ans. Depuis plusieurs mois, les cas de suicide sont de plus en plus fréquents et même si les autorités camouflent les faits et dissimulent les cas sous des raisons toutes plus abracadabrantes les unes que les autres, telles que la santé mentale de ce jeune mise en cause cette semaine, il n’y a qu’à être un usager régulier du transport en commun pour savoir que c’est bel et bien le cas. Le gouvernement est allé trop loin. Les lois sont faites pour maintenir la paix sociale, toute loi qui contribue à limiter à ce point la liberté d’expression de sa société qu’elle en vient à s’effondrer devrait être considérée comme un crime. Le gouvernement est aujourd’hui criminel. Ami-e-s résistant-e-s, n’oubliez jamais que vous n’êtes pas les seuls à penser ainsi. Nous finirons par vaincre. L.M.

15 février Si vous souhaitez partager vos idées ou simplement assister à une rencontre entre grands penseurs, il faut venir au café bleu le 15 février, à vingt heures. Discussions animées et débats politiques sont à prévoir. Il est fortement suggéré d’apporter avec soi vos consommations, puisque les permis de l’endroit ont été confisqués depuis un moment. Il est fort probable que divers événements à venir seront organisés lors de cette soirée. Police kills Puisque la cour vient de décréter que les audiences de l’affaire Sheldon/Watson ne seraient plus publiques, nous vous encourageons la divergence des moyens pour montrer le soutien à Watson, sachant qu’une occupation du studio de danse a été lancée il y a deux jours et qu’ils sont toujours une dizaine à y être malgré les tentatives d’interventions des policiers. Un graffiti a aussi été réalisé sur les bâtiments de la cour : « Police kills Art, kill the police». Le slogan a été retenu par d’autres groupes de résistants qui auront toutefois choisi de retirer la deuxième partie afin de ne pas envenimer les débats dans les médias qui s’en donnent à cœur joie de mettre la violence sur le dos des résistants. Une manifestation pacifique spontanée s’est donc tenue dans la rue en face de la cour lors de la nouvelle audience et d’autres auront lieu à chacune d’entre elles. Collecte de fonds Que vous soyez des résistants assumés ou de simples sympathisants à la cause, plusieurs d’entre vous m’ont écrit pour me demander comment apporter votre soutien à la cause de manière plus concrète. Une collecte de fond a été entamée par l’un des arrêtés qui n’avait pas les moyens de payer ses frais d’avocat, et il n’a fallu au final que quelques heures pour amasser plus du double de la somme dont il avait besoin! Votre soutien financier est très important pour tous les arrêtés, ainsi la collecte qui ne devait que concerner une seule personne s’est métamorphosée en quelque chose de collectif. N’hésitez pas à donner ne serait-ce que quelques livres pour aider les arrêtés. Les détails quant à cette collecte se trouvent dans la FAQ du blog. Vous aurez évidemment compris que les lieux mentionnés sont fictifs. Si vous ne comprenez pas le code, n’hésitez pas à questionner vos amis impliqués dans la résistance : les codes ne se transmettent que de manière orale et sont régulièrement changés, pour plus de sécurité.